Paul Laurendeau


Qui suis-je ?

L’ancien prof de fac.

Né en 1958, j’ai fait le prof de fac au Canada anglophone de 1988 à 2008 et maintenant je ne le fais plus. Je vis proche d’une rivière québécoise du bord de laquelle je vois le double clocher d’une chapelle où des combattants patriotes se sont réfugiés et ont été canonnés par les cohortes de l’occupant anglais, la première année du règne de la Reine Victoria (1837). Bon, je n’en fais pas une affaire, mais j’y pense de temps en temps...


Qu'est-ce que je lis ?

Des philosophes (Marx, Spinoza, le baron d’Holbach et Paul Valéry, mille fois meilleur philosophe que poète), des romanciers, conteurs et nouvelliers (Flaubert, Poe, Louis Fréchette, Réjean Ducharme), des poètes (Ronsard, Rimbaud, Verlaine, Vigneault). Il y a un traité de philosophie que je suis toujours en train de relire (Raison et Révolution d’Herbert Marcuse), un roman que je suis toujours en train de relire (Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot) et un recueil de poésie que je suis toujours en train de relire (Poésies complètes de François Villon, le premier rossignol de la France). Je lis aussi avec une attention soutenue et force jubilation : Berger, Ducharme, Dumontais, Jeannet et Sorignet. Je crois beaucoup en ces auteurs.

Qu'est-ce que j'écris ?

De la poésie. Librement, je me réapproprie des rythmes contraints, des récitatifs, des patrons éprouvés (sonnet, églogue, élégie, madrigal), des gabarits qui claquent et sonnent pour le jongleur et le parolier. Si Villon, Ronsard, Marlowe et Shakespeare les ont fait tenir, autant s’asseoir un peu sur ces bicyclettes-là et voir où elles nous mènent encore. Mes poèmes sont habituellement des miniatures, des petits tableaux d’une vie surannée ou palpitante, des croquis de l’être, des évocations, du franc, du sec du trempé ou du sournois.

Des récits (romans et nouvelles). Mes récits sont du genre réalisme insolite. Les personnages féminins y ont une importance décisive. Ce sont des aventures étranges et complexes dans des mondes fictifs mais possibles, traversés par des crises sociales biscornues mais plausibles. Le style mobilise, joyeusement et sans complexe, toutes les ressources de la langue française sauf une : l’anglicisme. Les réalités inventées sont souvent désignées par des mots inventés.



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